BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//jEvents 2.0 for Joomla//EN CALSCALE:GREGORIAN METHOD:PUBLISH BEGIN:VEVENT UID:f5f20fa32e1ae9807cd698a9e9c2f491 CATEGORIES:Appels à communication CREATED:20170215T154149 SUMMARY:Métissages linguistiques et culturels émergents: vers quelles médiations? LOCATION:Université de Paris-Est Créteil DESCRIPTION;ENCODING=QUOTED-PRINTABLE:
Colloque International organisé par IMAGER, EA 3958.
Ce colloque e
ntend faire émerger des analyses sur des situations multilingues et/ou mult
iculturelles à travers leurs médiations, comme elles se trouvent illustrées
dans des situations concrètes (en classe, dans les discours journalistique
s, sur la scène politique, économique , éducative, etc.) ou représentées da
ns des situations virtuelles (dans la littérature, la publicité, les arts v
isuels, etc.).
Axes:
1. L'évolution de la pensée de la traducti
on face à ces nouveaux défis.
2. Hybridation de formes à l'intérieur
de la littérature, du théâtre, de la poésie.
3. La médiation littérai
re, métissages et nouveaux espaces: blogs, écritures interactives en plusie
urs langues, nouvelles formes de festivals littéraires, échanges auteurs-le
cteurs, projets translangues collectifs...
4.Transmission et régulati
on de l'énoncé dans le champ de la linguistique.
5. Didactique et édu
cation aux langues.
Un appel rédigé de trois pages, motivant la tenue
de ce Colloque,est mis ci-bas à disposition des personnes intéressées.
L'appel est prorogé jusqu'au 15 mars.
Bonne lecture.
M
étissages linguistiques et culturels émergents : vers quelles médiations ?
19-20 octobre 2017 Colloque international organisé par IMAGER EA3958 à l&rs
quo;Université Paris-Est Créteil
Nos sociétés contemporaines s
ont le théâtre de métissages linguistiques et culturels qui, s’ils ne
sont pas nouveaux, s’accélèrent, s’amplifient et se complexifi
ent de façon inédite avec la mobilité géographique et informatique. Les inn
ovations technologiques ont atteint un niveau de vitesse et de sophisticati
on tel que les frontières entre le réel et le virtuel deviennent toujours p
lus poreuses.
Dans ce contexte, la circulation des personnes, la dif
fusion des informations politiques, scientifiques, culturelles et les métis
sages qui les caractérisent au niveau mondial entrainent des changements ra
dicaux dans notre façon de concevoir l'autre, d'appréhender les idées, de p
artager des pensées ou de prendre des décisions. Les avancées dans toutes l
es sciences de l’homme, notamment la biologie et les neurosciences co
gnitives, redéfinissent nos relations aux autres et à l’environnement
. Le paradoxe de cette profusion de situations et d'échanges multilingues e
t multiculturels vient des contraintes issues de ces difficultés de compréh
ension interpersonnelle et de ces brouillages sociopolitiques qui échappent
aux acteurs et aux indicateurs traditionnels.
Comment comprendre et
étudier cette reconfiguration sociétale du monde contemporain du point de
vue des langues qui nous réunissent et nous séparent à la fois ? Dans une l
ogique adaptative, les sociétés actuelles sont partagées entre des quêtes a
ntagonistes : i) soit on recherche des réponses simplificatrices, souvent b
inaires, témoignant d’un repli identitaire comme le choix de langues
dominantes à l’école pour faciliter l’intégration des individus
, la réduction des langues sur les réseaux sociaux, le monopole de la diffu
sion des résultats de recherche en anglais, la multiplication de Novlangues
escamotant, sur le fond, les processus que l’on cherche à clarifier,
ii) soit on s’attelle à relever le défi de la complexité. Mais comme
nt ? Invités à agir simultanément en différents espaces, est-il devenu néce
ssaire d’embrasser plusieurs perspectives à la fois, de connaître plu
sieurs langues à des niveaux de compétences différents, ce qui requiert une
grande plasticité mentale et ébranle notre besoin de permanence identitair
e dans un monde où chacun navigue entre des identités multiples (Lahire) ou
des identités liquides (Bauman) ?
Faute de solutions interindividue
lles, la médiation entre en jeu. Forgée à partir du verbe latin mediare, lo
ngtemps désignant l’intervention d’un tiers pour réconcilier de
ux parties, la notion de médiation relie désormais des univers flous et plu
ridimensionnels. La médiation, est-elle à même de concilier les courants de
pensée actuels qui semblent opposer, d’une part une approche univers
aliste qui suppose l’existence d’un espace abstrait de communic
ation translinguistique et d’autre part, des approches « différential
istes » qui insistent sur la (super)diversité des expressions langagières ?
Nous proposons de nous intéresser aux médiations dans des configura
tions plurielles et transdisciplinaires et ceci à partir des langues qui, i
mplicitement et explicitement, se situent au cœur des métissages qu&r
squo;elles cherchent à clarifier. Tissées dans les cultures et les contexte
s, les langues constituent elles-mêmes des systèmes complexes qui reflètent
différentes façons de percevoir nos relations au réel. S’il y a bien
un consensus scientifique sur la richesse intrinsèque de chaque langue, ni
la hiérarchie postcoloniale des statuts des langues, ni sa remise en cause
, ne va de soi. Les moyens de l’intercompréhension dans un monde glob
al et transculturel doivent prendre en compte les métissages émergents, ils
constituent des objets d’interrogation tant pour les chercheurs que
pour les acteurs.
Ce colloque entend faire émerger des analyses sur des situations m
ultilingues et/ou multiculturelles à travers leurs médiations , comme elles
se trouvent illustrées dans des situations concrètes (en classe, dans les
discours journalistiques, sur la scène politique, économique, éducative etc
.) ou représentées dans des situations virtuelles (dans la littérature, la
publicité, les arts visuels etc.).
Comment les traducteurs,
les pédagogues, les chercheurs, les décideurs tranchent-ils dans leur rela
tion au réel, dans leur capacité de se relier aux autres pour agir avec eux
et faire transiter, entre individus ou groupes et à travers les frontières
, des idées, des valeurs, des représentations et des règles ? Quels sont
les paradigmes émergents de dépassement des limites de la médiation triangu
laire ? Quelles sont les solutions transdisciplinaires qu’impose la
nécessité de penser et agir sur le continuum instable local-global ?
Nous envisagerons cette problématique à partir des axes suiva
nts, en invitant tout particulièrement des contributions inter- et transdis
ciplinaires :
1. Comment la pensée de la traduction évolue-t-elle fa
ce à ces nouveaux défis linguistiques ? Entre le rêve d’un espace uni
forme et transparent de communication à l’échelle mondiale et l&rsquo
;accentuation des singularités et idiosyncrasies linguistiques, comment sit
uer l’activité de traduction ? Quelle place pour la traduction entre
le projet d’une métalangue universelle et la « superdiversité » des p
ratiques linguistiques actuelles ?
2. Dans le domaine de la littér
ature, du théâtre, de la poésie, nous pourrons nous intéresser à l’hy
bridation de formes à l’intérieur des textes, à la rencontre de plusi
eurs langues au sein d’une même œuvre. On questionnera égalemen
t les auteurs, médiateurs de leurs propres œuvres qui, en les traduis
ant eux-mêmes, donnent naissance à des univers en palimpsestes.
3. L
a médiation littéraire est un autre domaine de métissage transculturel en l
angues où de nouveaux espaces s’inventent : blogs, écritures interact
ives en plusieurs langues, nouvelles formes de festivals littéraires qui fa
vorisent des échanges plus directs entre auteurs et lecteurs d’un bou
t à l’autre de la planète, échange entre des écrivains qui développen
t des projets translangues collectifs… Comment étudier les formes sé
miotiques qui s’y développent ? En quoi participent-elles du développ
ement de cultures hybrides ? A l’époque d’Amazon, de la publica
tion en ligne, des traducteurs intégrés, ces nouvelles formes de médiation
littéraire constituent-elles un enrichissement qui permet d'étendre la conn
aissance ou mènent-elle à un système massifié éclaté et appauvri ?
4
. Dans le champ de la linguistique, les métissages questionnent le concept
même de transmission et de régulation intersubjective. Pour Antoine Culioli
par exemple, tout énoncé implique une « régulation minimale sans laquelle
il ne peut exister d’échange, c’est-à-dire d’accès d&rsqu
o;un sujet à un autre. » (A. Culioli [1998] 1999 : 137). Il apparaît ainsi
qu’on ne peut accepter l’idée selon laquelle les locuteurs aura
ient à leur disposition un référent qui serait « tout prêt » ou « prêt à l&
rsquo;emploi », signifiant simplement « ce à quoi on réfère ». On est donc
conduit à travailler sur des valeurs référentielles qui supposent des modes
d’énonciation qui incluent des ajustements constants. Comment se met
tent en place ces ajustements dans les situations multilingues par exemple,
comme celle d’une interprétation ou d’une traduction ? Quelles
formes peuvent prendre ces ajustements dans le cadre des reformulations qu
e l’on est amené à faire à tout instant dans le discours? En lien ave
c ces questions, sera attendue toute recher
che qui partira de données empiriques et qui traitera de marqueurs linguist
iques (lexicaux, syntaxiques, prosodiques) précis, présents dans une langue
quelle qu’elle soit.
5. Dans le domaine civilisationnel
, les interactions et la comparaison entre institutions, acteurs, territoir
es et temporalités n’a jamais été aussi complexe qu’à l’h
eure de la globalisation. Tout en créant une certaine standardisation, la g
lobalisation témoigne toujours davantage de différentiations, de tensions,
de métissages qui font ressurgir des spécificités culturelles locales et mu
lti-scalaires en évolution. Pour les sciences sociales la « traduction » de
termes ou de concepts, voire des « équivalences fonctionnelles » ne s&rsqu
o;avèrent, le plus souvent, ni opérationnelles ni une fin en soi. Il en va
des médiations conceptuelles permettant d’établir des statistiques in
ternationales qui servent à comparer ou à répondre à des questionnements, à
formuler des recommandations pour des pratiques ou des politiques publique
s. Comment les acteurs aboutissent-ils à des résultats fiables ?
6.
Enfin, dans le domaine de la didactique et de l’éducation aux langues
, la diversité des langues au sein des classes interroge l’enseigneme
nt de masse de quelques langues dominantes. De la maternelle à l’univ
ersité, la didactique est à la recherche de modèles plus intégratifs s&rsqu
o;intéressant aux médiations entre les langues et les cultures des apprenan
ts. Comment enseigner les langues pour nous inter -comprendre et agir ensem
ble dans un respect mutuel et dans une perspective plurilingue et pluricult
urelle ? Pour répondre à ce défi inédit, certaines recherches explorent les
médiations corporelle et émotionnelle au travers des pratiques artistiques
(théâtre et danse) dans une approche esthétique et « performative » des la
ngages et des langues (Aden, Lapaire, Schewe, Soulaine). D’autres, co
nvoquent la notion de médiations langagières dans une perspective interacti
onniste (Delamotte-Legrand) ou sociolinguistique au travers de notions tell
es que le translanguaging (Garcia), le translangager (Aden), le codemeshing
(Canagarajah) ou encore la prise en compte des paysages linguistiques et l
a superdiversity (Blommaert) dans une approche ethnographique de la diversi
té linguistique.
Calendrier
Date limite pour la soumission des propositions : 15 mars 2017
Réponses du comité scientifique : 30 mar s 2017
Les propositions seront à rédiger en français, en allemand, en anglais, en espagnol ou en italien. Elles comprendront un titre et un résu mé de 700 mots maximum, bibliographie comprise. Elles seront accompagnées d u/des nom(s), prénom(s), affiliation(s) scientifique(s) et institutionnelle (s) du ou des auteur(s) ainsi que le titre de la communication.
Les p ropositions à transmettre, en fichier Word, en indiquant « colloque médiati on » dans l’objet du message à ces 3 adresses : ; ; .
CONTACT:emailProtector.addCloakedMailto("ep_eb4cc759", 0);;emailProtector.addCloakedMailto("ep_f6b32462", 0);;emailProtector.addCloakedMailto("ep_0c77b7cf", 0); DTSTAMP:20240329T114221Z DTSTART;VALUE=DATE:20170315 DTEND;VALUE=DATE:20170316 SEQUENCE:0 TRANSP:OPAQUE END:VEVENT END:VCALENDAR